Depuis ma jeunesse adolescente, puis à la suite d’une expérience spirituelle forte, la vie trinitaire est devenue l’objet principal -ou plutôt le sujet- de ma méditation, de contemplation et de mes interrogations. Je vivais alors au sein de milieux catholiques, plein d’espérances (suite à « l’aggiornamento » promis), mais déjà en perte de vitesse sous la pression des milieux traditionnalistes…
Entretemps, cette méditation a traversé la maladie et le handicap, les critiques scientifiques, religieuses (autres religions), philosophiques et politiques… et les intuitions lumineuses des origines se sont à la fois réfractées et colorées. Réfractées en multiples rayons parfois divergents, colorés depuis les teintes les plus vives à celles les plus sombres. L’expérience catholique, et plus généralement chrétienne, fait partie des figures et des moments de mon histoire… mais plus de mon identité. J’avoue la grande désillusion par rapport à une réforme vaticane qui s’est contentée de replâtrer quelques fissures et de changer les moquettes d’une vieille forteresse aux recoins sombres, recouverte de champignons et habitée de vermine… au lieu de reconstruire son architecture, de l’illuminer et réorienter ses flux en fonction de la modernité. Donc la longue expérience des églises chrétiennes me structure, mais elles ne suffisent plus à ma quête de vérité.
Il y a trois ans, un ami, théologien, m’a proposé que nous écrivions ensemble un exposé à deux voix sur la Trinité. Le projet a commencé, mais n’a pas pu s’achever. Mon ami s’exprimait à l’intérieur de cadres théologiques classiques bien déterminés (et puis, il a été pris par d’autres soucis)… alors que mon intention était d’incorporer la réflexion chrétienne sur la Trinité dans un projet politique, social, écologique et scientifique. Mon inspiration ne provenait pas de la tradition chrétienne, mais de la réflexion de Hegel qui a écrit un texte remarquable (peu connu) sur le Mystère Trinitaire et des rares personnes qui l’ont remarqué. Tout cela est rééexpliqué dans le prélude.
Voici donc les premiers articles sur le sujet, sous forme d’une intrigue musicale, que j’espère mener à bout… et relire sous forme critique, après commentaires :
- 00 Prélude : témoignage personnel.
- 01 Ouverture et premier thème : explosion des représentations divines traditionnelles. Ouverture : trois précautions méthodologiques d’origine religieuse (idolâtrie, magie et oubli de la perspective). Premier thème : méditation critique de l’image du Dieu Paternaliste et Empereur des mondes.
- 02 Deux autres variations : ici sont abordées deux autres représentations monothéistes de Dieu. Le Dieu transcendant et libre ; le Dieu grand architecte ou grand informaticien de l’Univers.
- 03 Dernière variation du premier thème : dernière figure monothéiste, le Dieu des prophètes, fouilleur des consciences. Puis, sont exposés quelques lignes supplémentaires concernant l’articulation de ces figures entre elles, et une interrogation globale, mais non achevée, sur le monothéisme
- 04 Second thème et variations : Pour compléter le tableau, voici trois variations sur le thème des figures divines, non monothéistes celles-ci. Le polythéisme, le panthéisme et le Dieu amour-tendresse.
- 11 Acte Un, Scène Un : il s’agit ici d’un partage « d’expérience spirituelle ». Partage non exhaustif, loin de là. L’océan dans lequel elle baigne est celle, analogiquement parlant, de la lumière et celle de l’art -musique et danse, notamment-. Elle inscrira une figure ou écrira un récit encore flou(e)s de la vie trinitaire dans la prière, que j’essaie d’abstraire des fausses idées qu’on s’en fait. Une réflexion plus intellectuelle s’en suivra, mais dans un autre article.
- 12 Acte Un, Scène Deux : Ici, j’essaie de réécrire l’histoire trinitaire, la mienne et la grande, avec des critères spécifiques. Ce qui importe surtout ici, et qui doit être présent à l’acuité du lecteur, c’est le poids que je mets sur le mystère des relations interpersonnelles.
- 13 Acte Un. Scène Trois : La clé de voûte des relations interpersonnelles est l’articulation entre l’amitié et le mystère de la parole. Mais que met-on sous le mot « amitié » ? Je désire montrer qu’elle n’est pas d’abord une question de sentiment, mais une expérience de créativité et un lieu dynamique et structurant. Elle peut être perçue comme la flèche de toutes les relations qui apparaissent dans le réel.
- 14 Acte Un. Scène Quatre : Bientôt