Essai de philosophie de l’esprit (PE1-Spiritualité et théologie)

Éclairage spirituel

Par souci de clarté dans la suite des essais du blog, je propose de distinguer entre l’expérience spirituelle et la théologie. Une distinction non sans interaction réciproque, naturellement, comme toutes les figures et énergies de l’être, de la vie et des choses. Cependant, l’expérience spirituelle a sa propre autonomie, indépendamment de la réflexion intellectuelle et religieuse.

Aujourd’hui en ce début de vingt-et-unième siècle, il existe ici en Europe et en Amérique du Nord, une « aspiration spirituelle » multiforme. On met sous le mot « spirituel » des notions et des significations extrêmement diverses. Je les résumerai en une proposition : un désir de quelque chose qui, en soi, pour soi ou au-delà de soi, est plus grand que soi. Quel que soit ce quelque chose ! En d’autres termes, dans une société qui est parvenue en grande partie à combler les besoins matériels et à sécuriser le domaine de l’avoir, il se fait ressentir un désir d’être, d’être plus ou d’être autre.

Il n’est pas sûr, bien au contraire même, que les individus et groupes qui cherchent du spirituel, reviennent dans les cadres religieux habituels ou anciens. Bien sûr, les grandes religions traditionnelles et les courants néo-charismatiques en profitent, pour le meilleur et pour le pire : du côté du pire, le vent intégriste et réactionnaire actuel des quelques jeunes, peu formés à l’esprit critique, qui retournent dans les églises, les temples, les mosquées, les pagodes ou les centres spirituels, est peut-être un symptôme de cette aspiration. Mais globalement, la lame de fond est beaucoup plus vaste et dense. Elle est même prometteuse : les hommes et les femmes de l’avenir ne pourront plus se contenter de l’avoir et des jeux de pouvoir pour posséder cet avoir. Ils ne se satisferont pas de l’idée que la Planète se réduise à un vaste marché économique où on s’échange des biens, de la monnaie et des services matériels. Ils et elles s’interrogent sur l’être, avec plus ou moins de bonheur. Toutefois, cette aspiration ne pourra être pertinente, crédible et féconde que si elle se présente comme un dépassement, une métamorphose et une critique de l’existant, et non pas comme un « retour » en arrière ou une nostalgie.

Pourquoi est-ce que je distingue cette aspiration spirituelle de la théologie. La raison est simple : la théologie est sensée être, étymologiquement parlant, la « science de Dieu », ou au minimum un discours rationnel et entendu sur Dieu. Or, de quoi, de qui, parle-ton lorsqu’on parle de « Dieu » ? Des montagnes de déchets se sont accumulés dans l’histoire et pétrifiés dans bien des esprits. J’entends encore des amis me rappelant les désastres des catéchismes de leur enfance, désastres dont les dégâts paraissent parfois insurmontables. Le recyclage paraît difficile dans ces cas, et il vaudrait mieux enfouir ces vieilleries que de tenter de les réintroduire dans les circuits. De plus, aujourd’hui, des groupes font exploser des bombes au milieu de la foule au nom de « Dieu », tandis que d’autres tentent d’imposer des lois morales également au nom de Dieu. Inversement, la « nébuleuse spirituelle » ne prétend pas forcément parler de Dieu, ni de religion. Elle cherche un plus d’être et elle ne le nomme pas forcément « Dieu ». Les religions traditionnelles seraient bien avisées de rester prudentes avant de draguer les aspirations spirituelles des hommes d’aujourd’hui et de demain.

Par ailleurs, je répète ce que j’ai écrit dans le premier article : la question de Dieu n’appartient pas aux religions, encore moins aux églises. Elle appartient à tous. À la lecture de ce que j’ai écrit ci-dessus, on comprendra que je lie volontiers la question de Dieu à ce « plus d’être » qu’expriment un nombre croissant d’individus, et non à une religion particulière, avec ses rites, ses clergés, ses espaces sacrés et ses pratiques. Ce qui est vrai de la question de Dieu l’est aussi du « spirituel » : de quel droit les églises et les grandes religions se sont-elles arrogées la capacité d’inféoder les aspirations spirituelles des individus ? Bon, soyons juste, cette inféodation est une méprise historique due au fait que la plupart des grandes religions, dans leur grand succès, n’ont pas vu ou mal vu venir la montée d’une philosophie de la liberté individuelle et du sujet, ni non plus celle de la démocratie, de l’appropriation du politique, de la revendication du corps et de la sexualité par ces mêmes personnes libres.

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Cela dit, comment à titre personnel, vais-je situer ce que j’appelle « spiritualité ». Spiritualité quant à l’expérience, spiritualité quant aux schèmes catégoriels. Je vais peut-être surprendre le lecteur de ce blog, mais je ne peux couper la « spiritualité » de quatre dimensions : la dimension politique, la dimension existentielle, la dimension scientifique et la dimension corporelle. Quatre dimensions qui interfèrent entre elles. Une spiritualité qui refuse d’affronter ces quatre dimensions ne me semble pas pertinente, retourner aux vieux schémas gnostiques et même peut vite apparaître régressive. Par ailleurs, il faudra distinguer plusieurs champs épistémologiques. Le premier est celui de la source, de l’origine et des conditions initiales de la vie spirituelle. Le second est celui du processus ou de l’évolution spirituelle. Le troisième est celui de la finalité spirituelle. Les articles qui suivent invitent à se promener sur ce terrain.

Cet éclairage ayant été apporté, j’explorerai ensuite les précipices où la théologie n’ose s’aventurer et les garde-fous ou masques qu’elle a fabriqués pour les éviter.

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Des quatre dimensions, existentielle, corporelle, politique et scientifique, je commencerais par un composé des deux premières. L’existence au monde commence par un cri. Le cri du nouveau né, dont les analystes expliquent qu’il est un cri de souffrance. L’être qui vient au monde découvre une altérité à soi, un quelque chose d’autre, dont les symptômes au sein de la mère ne sont encore que nébuleux. Ces cris sont variés, ceux d’une déchirure, d’un besoin de sécurité ou simplement de bouffe. Ce qui importe dans ce mouvement initial, c’est le cri, l’entrée dans le monde à travers ce premier langage. Il est corporel, physique et existentiel. Pourquoi existentiel ? Parce que dans ce mouvement de naissance, il y a un mouvement de « sortie », (« ex » en latin) par rapport à un lieu sécurisant, fusionnel, indistinct, dont par rapport à « ce qui se tient » d’apparemment stable. « Exister », c’est quitter le fusionnel ou l’indifférence, sortir du néant indistinct. Et donc surgissement de la finitude : je suis différent de quelque chose dont je sors. Je ne suis plus infini. Parfois, je voudrais y retrouver le contact rassurant.

Y a-t-il aussi dans cette prise de conscience sans langage une aspiration vers une aventure nouvelle, un autre lieu de vie ? Nous ne le savons pas. Il y a en tout cas le cri. Le seul langage dans lequel cela est formulé est le cri. Est-ce le corps qui s’exprime à travers le langage ou est-ce le langage qui s’exprime à travers le corps ? Certainement les deux. Disons que selon les perspectives anthropologiques, certains diront que le corps est un langage en tant que tel, d’autres diront que le langage est au service du corps. En ce qui me concerne, je suis plus sensible à la première anthropologie, mais je ne refuse pas la seconde.

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Spiritualité et cri ? La spiritualité inclut obligatoirement la prière. La prière, dans nos esprits convenus, est méditative souvent, contemplative parfois, mais en arrière plan, elle apparaît surtout comme un appel à une relation à ce quelque chose plus grand que soi. Par conséquent, le cri initial est une prière. Et réciproquement, une prière totale et vraie  commence par un cri qui retentit sur tout le corps et les sens. Cri d’angoisse ou cri d’émerveillement ? Pour l’instant, restons-en au plan existentiel : il exprime un besoin, besoin corporel, alimentation, sécurité. Il exprime un manque, quelque chose de perdu. Je crie vers quelque chose d’autre pour qu’il réponde à une attente, pour qu’il apaise une blessure. Si je ne crie pas, mon moi s’effondre, le langage se retourne sur soi-même dans le faux silence de l’indistinct. L’esprit, en tant que rapport dialectique entre la conscience et la conscience de soi, ne peut surgir et demeure dans l’indifférencié. Le cri est l’expression de l’attente d’une réponse qui viendrait d’un monde qui n’est pas soi. En ce sens, il est une prière, comme quand quelqu’un demande à un compagnon « je te prie de m’aider, de me secourir ».

J’ai aussi évoqué le cri d’émerveillement. J’y reviendrais, mais disons pour se repérer, qu’il se situe plutôt dans le cadre de la finalité spirituelle : passer du cri d’angoisse au cri d’émerveillement est un mouvement qui exprime l’appel à une altérité, sauf qu’elle est saisie autrement.

Dernièrement, je suis tombé sur un mot d’un penseur allemand, théologien qui fut en son temps suspect aux yeux des autorités bien-pensantes -parce que maître à penser des théologies de la libération-. Ce penseur affirme que la prière est plus vaste que la foi : la supplication muette des pauvres et des opprimés, les gémissements du malade, les mots inexprimables du handicapé mental, les cris des petits et des innocents du livre de l’Apocalypse, sont des premières figures de la prière vers plus d’être. À titre personnel, ma vie spirituelle a commencé ainsi, ayant été malade, puis handicapé, et ayant côtoyé la mort pendant plusieurs années. Je souffrais, je ne pouvais pas le dire à d’autres, alors je priais sans pouvoir crier à cause des codes de bienséance, sauf quand la douleur était au-delà de mes barrières mentales, où j’étais forcé à crier -et à ne pas me faire comprendre-. Les figures de la prière ne nécessitent aucune foi particulière et ne s’adresse pas à une divinité explicitement définie dans des articles de foi, aussi bienveillante soit-elle. Un cri de vie et de mort. Elles s’adressent à quelque entité plus vaste que soi qui nous a jetés malgré nous dans l’existence. Ce cri déborde le simple appel des êtres humains, il est tout contenu dans l’aspiration de la Création toute entière, comme l’écrit l’auteur d’une célèbre lettre à des habitants de l’antique Rome.

On l’aura compris, en mettant le poids sur la souffrance des exclus, des petits et des sans voix, la prière et son cri sont immédiatement portés sur le terrain politique. En effet, avant la question de « Dieu » que personne ne voit, il y a concrètement la communauté de ceux qui partagent le même langage et habitent la même société que la mienne. Ici entre un des points clés de ma réflexion : il n’y a pas de spiritualité sans dimension politique. J’ai le souvenir d’un philosophe chrétien, prétentieux, faussement humble et réputé profond, qui ricanait auprès de chefs d’entreprise sur une prétendue « spiritualité politique ». Il n’avait pas perçu que dès qu’une conscience s’incarne dans un langage, elle est politique : elle reçoit ce langage de la cité, lequel langage est le produit d’une longue évolution humaine, une longue traversée d’existences en lutte et en recherche de sens et de communication. Dans la mesure où il y a prière dans le cri, il y a langage et il y a donc politique. La spiritualité a une dimension et une fonction politique.

Pour imager ce propos dans une posture de penseur chrétien et biblique, je renvoie à l’expérience fondamentale du peuple hébreu, bien avant l’apparition de la religion juive. Le peuple hébreu crie vers Dieu du fond de son esclavage égyptien. Historiquement parlant, vu les résultats actuels de l’archéologie, il y a sans doute quelque exagération. Mais l’important n’est pas là : les textes disent que le peuple souffre et qu’il crie vers Dieu depuis des siècles. Pas très sympa pour leur Dieu qui semble bien sourd à ces cris. L’esclavage est une situation politique claire, une iniquité sociale qui appelle un rétablissement de la justice. Il n’y a pas de théorie politique derrière le cri de révolte, sinon un sentiment d’injustice (1). Mais la caution religieuse n’est pas innocente : la Bible infère l’idée que l’injustice est due à la structure même de la religion égyptienne, au sein de laquelle le Pharaon, par l’organisation de son empire et par le pouvoir de ses prêtres, se sent investi d’une mission, d’une légitimité (et sans doute d’une responsabilité) religieuse. Je suis Pharaon car Dieu l’a voulu. La révolte politique a un impact religieux et réciproquement. Elle passera par un leader politique, Moïse, qui se manifestera aussi dans le contexte de l’époque comme un prophète religieux. Les deux aspects, politique et religieux, sont liés dans les cultures antiques. En me libérant de mon état d’esclavage, je me libère aussi d’une certaine emprise religieuse… qui est grosso modo l’opposition entre le dieu des sédentaires et le dieu des nomades. Il ne s’agit que d’un début, le combat devra continuer ensuite. Mais c’est un autre processus, celui de l’Exil à Babylone, seconde grande expérience d’Israël après (tiens ?) l’émergence d’une Religion qui va s’avérer insuffisante.

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Bref, le cri initial de souffrance, celui de la naissance, et celui de l’esclavage et de la révolte contre l’injustice, sont des cris à la fois existentiels, spirituels et politiques. Et c’est le corps qui crie. J’ai ajouté aussi une dimension scientifique. Qu’est-ce que les sciences peuvent bien avoir à faire là-dedans ? En réalité, elles sont partout. Si la spiritualité est un appel à plus grand que soi, elle ne peut se replier sur le soi ou sur la nostalgie de la fusion sans langage. Cette spiritualité de repli sur soi, je l’appellerai « spiritualité soft ». Elle relève de la régression. L’altérité du plus d’être, du plus grand que soi, ne peut devenir réelle que dans la figure de l’objectivité. Ou au minimum de la tension vers plus d’objectivité. Pas de sujet réellement soi-même sans affrontement à l’objectivité.

Petit aparté philosophique. La dualité objet-sujet est une dualité dynamique et momentanée, jamais figée, sans cesse renouvelée par les nouvelles expériences et les nouvelles interpellations du réel. Elle appartient au processus qui nous fait découvrir « être vivant », c’est-à-dire lieu d’autonomie, d’échange et d’enrichissement d’information, lieu de corporéité et de sensibilité, de communication et de créativité. Les sciences, sensées être le lieu de tension de la conscience, du langage et du travail vers plus d’objectivité, ne sont donc qu’une polarité momentanée, quoique continue, du processus vers le plus d’être. L’avantage principal des sciences, indépendamment de leurs aspects techniques et méthodologiques, et ceci a de l’importance pour la suite de notre réflexion, est de mettre sans cesse en question la plupart de nos catégories de pensée et des contenus de cette pensée. Elles leur interdisent de se proclamer définitives. Je renvoie à ma réflexion philosophique sur ce même blog.

En quoi l’expérience spirituelle doit-elle traverser le champ du scientifique ? La réponse est simple. Pas de vraie spiritualité sans langage confronté à l’objectivation. Je peux parler de mon expérience. Elle ne pourra rencontrer celle de l’autre, celle de tous les autres, que si elle trouve un langage commun, régulier, où elle est reconnue. Si elle n’est reconnue que dans un cadre sentimental ou subjectif, elle court le risque de s’enfermer et de s’isoler de la totalité du réel et de la communauté qui partage le même langage. Le premier cri est existentiel. Imaginons qu’il ne puisse quitter cet espace : il ne sera pas entendu, dans les deux sens du mot « entendu » : d’une part, dans le sens de l’ouïe, d’autre part, dans le sens de l’entendement et donc de la mise à l’épreuve de l’expérience et de l’intelligence des autres. S’il reste sentimental et subjectif, il ne risque guère de dépasser le cadre de ceux qui partagent le même univers sentimental.

Pendant longtemps, l’espace d’objectivation de l’expérience spirituelle était tenu par les religions. Il l’est sans doute encore un peu, au vu de la longue mémoire religieuse, à la condition que cette mémoire soit solidement établie et solidement critique. Aujourd’hui, cet espace d’objectivation est aussi tenu par les sciences et pas seulement par les sciences humaines. À une condition toutefois : que les sciences elles-mêmes acceptent de courir le risque du langage et de la confrontation et ne soient pas institutionnellement verrouillées par des corporations d’experts -nouveaux clergés !-. Ceci nous entraîne à nous poser la question de ce que sont les sciences. Sans vouloir mordre sur ce que j’exprime par ailleurs sur le blog philosophique, disons simplement que les sciences sont la figure de l’objectivation des régularités que le sujet perçoit… mais doivent rester humbles face au fait que le réel déborde toujours les représentations que l’on s’en fait.

Au fait, où est Dieu là dedans, comme disait Jacques Chancel dans ses radioscopies ? Je ne donne pas de réponse. Mais le lecteur l’aura compris : pour l’instant, il est à chercher dans le plus d’être. Si une spiritualité s’investit dans le plus d’être et vers plus d’altérité, elle a des chances de progresser vers Dieu, ou au moins vers la Vie, visage divin qu’à ce niveau de notre réflexion je propose de cristalliser. Si elle régresse vers le repli sur soi et la recherche de la grande fusion universelle, « la spiritualité soft », je doute qu’elle puisse réellement parvenir à quelque chose d’autre que la mort et le néant. L’expérience spirituelle n’est donc pas bonne en soi. Elle peut être bonne, si elle conduit à plus de vie, et mauvaise, voire destructive, si elle conduit à la mort. Nous voilà ramené au procès existentiel. Elle peut être bonne, si elle appelle à plus de justice sociale, plus de communication et plus de créativité, et mauvaise si elle détourne du politique. Procès politique. Elle peut être bonne si elle accepte de s’ouvrir à l’éclairage de la raison, de l’exotérisme et de l’expérimentation scientifique, et mauvaise si elle se réfugie dans l’ésotérisme, dans l’obscurité… au sens de l’énergie et de la matière sombre du premier article. Procès scientifique. Naturellement, chacun de ces tribunaux est lui-même faillible en soi, réfutable expérimentalement au sens de Popper, et doit se dissoudre de temps en temps face à la prodigieuse inventivité du réel et de la vie.

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Ici, je fais une pause pour proposer un principe fondamental : que ce soit dans le domaine de la spiritualité, de la théologie, des sciences, du politique, de l’expérience personnelle et corporelle, nous devons poser une priorité. Cette priorité est celle-ci : l’attention au plus petit, aux plus petites choses. Dans le domaine politique, elle est visible, il s’agit de l’attention aux plus pauvres, aux plus démunis, aux sans voix. Mais elle doit aussi être intensifiée dans toutes les aventures de notre recherche. Le secret du réel et de la vie n’est sans doute pas situé dans les régularités et le générique, mais plus encore dans le singulier et le discret.

Ce principe exprime une priorité et une attention, pas une direction. Il est clair qu’il serait injuste pour par exemple un intellectuel, un sociologue ou un physicien de se sentir frustré parce qu’il est plus attentif aux grandes idées ou généralités statistiques. Dans ce cas, il lui est demandé de prêter aussi attention aux zones perturbées, aux lieux où la régularité est insuffisante pour décrire ce qu’il voit. L’océan peut être calme et sembler ouvrir à de vastes horizons huilés. Le capitaine d’un vaisseau ne doit pas oublier que sous la surface, il y a des multitudes de poissons, de mollusques, de crustacés, des végétaux et des reliefs, et que dans ces agitations cachées, la vie se multiplie et s’invente.

L’article prochain propose de s’arrêter sur le processus spirituel et sur sa finalité

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1)  Le sentiment d’injustice, lié à l’expérience première du nouveau né, est à mon sens une des catégories essentielles de la conscience.

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