🏕️ De mon balcon théologique (et cosmologique) : il y a une quarantaine d’années, j’avais demandé à un théologien ce qu’il pensait de la possibilité d’autres planètes habitées. Réponse : “ha ! ha ! ha !”. Plus tard, j’ai posé la question à un autre théologien qui m’a répondu : “c’est impossible car Jésus est venu sur la Terre”. Réponses d’une pertinence exceptionnelle et encourageante, n’est-ce pas ? Certains m’ont même dit que ces questions n’avaient aucun intérêt.
Or ces questions, je me les pose depuis l’enfance. Et d’un point de vue scientifique autant que théologique, j’entends. Je précise que ça n’a rien à voir avec les ovnis 👽 ou Star Wars ⚔️.
📚 Depuis, j’ai suivi de nombreuses études théologiques et philosophiques d’un côté, et une maîtrise de physique fondamentale de l’autre : j’ai même enseigné la physique et la philosophie des sciences en université, et travaillé une thèse interdisciplinaire (pardon pour le narcissisme : mais je voulais le faire remarquer, pour rappeler que je ne parle pas dans le vide). Une de mes recherches principales a consisté à rechercher des ponts au-dessus de l’abîme entre la cosmologie et la théologie de la création (au vu des bêtises racontées par les ânes créationnistes et fondamentalistes : pas gentil pour les ânes qui sont des animaux très intelligents !🫏)
Il y a 40 ans, les intellectuels étaient marqués par le mot de Jacques Monod : “l’homme est un tzigane égaré dans un monde où il est apparu par hasard”. Mais depuis cette époque, la cosmologie a bien changé. Des traces de molécules organiques, voire de vie, sont perçues dans l’univers (voir les ouvrages de Nathalie Cabrol par exemple). L’idée de “hasard” ne tient plus vraiment la route. Bien au contraire, il semblerait qu’il existe une puissance de vie partout répandue dans le continuum spatio-temporel. Je regarde toujours l’étendue vertigineuse de l’univers avec émerveillement.
📡 De là à entrer en contact avec une probable civilisation consciente, là, c’est autre chose ! (voir le “paradoxe de Fermi” que je ne développe pas ici sur Fesse de bouc).
il reste la question théologique. J’ai demandé à une IA (Perplexity, en l’occurrence) ce qu’elle en disait :
(1) La tradition chrétienne, voire catholique, ne s’est jamais opposée à l’idée d’autres mondes habités. Bien au contraire. On trouve ces questions posées dans la Patristique et au Moyen-Âge, et même aujourd’hui dans des petits cercles.
(2) Depuis le 16e siècle, c’est-à-dire au moment du “tournant vers l’esprit” (comme dit le théologien Urs von Balthazar), la théologie chrétienne est devenue très anthropocentrique, christocentrique et historicisante. D’où son désintérêt pour ces interrogations.
Des auteurs comme Michel Serres, Ilya Prigogine, Jacques Merleau-Ponty, Isabelle Stengers, etc. m’ont arraché en partie à cet anthropocentrisme historique (même si j’aime toujours autant Hegel). Et du côté théologique, il y a bien plus de liberté qu’on imagine sur ces thèmes. Teilhard d’un côté, la Process theology d’un autre, et une connaissance assez bonne de la Patristique (Origène, Maxime, Évagre, etc.) ont aussi été précieux. Il y a aussi Dun Scot et Nicolas de Cues au Moyen-Âge. Je ne développe pas ici, mais l’IA a très bien complété : n’oublions pas qu’il existe un observatoire astronomique au Vatican ! 🔭 Et on s’y pose toutes ces questions sans a prioris.
Comme quoi le Vatican n’a pas que des défauts ! 😄




